Studio Atlanta Toulouse

Après des débuts prometteurs au collège… eh ! oui, j’intègre la classe d’Agnès Lopez à « La petite comédie de Paris » dès 87 pour un cursus detrois ans. Festival d’Avigon 89, un mois de vie au sein de l’équipe du « Chien qui fume » m’offre le plaisir de cotoyer un monde en mouvement ;enchantement des rencontres, nécessité d’être sur la brèche constamment.Ma décision est prise : je quitte le monde de la restauration pour unengagement croissant dans le monde du spectacle vivant.L’aventure ardue commence qui va me conduire des coulisses au plateau en passant par le costume, le décor avec une seule idée en tête :trouver ma place parmi toutes les approches possibles.

Je quitte Paris pour Sarlat, le temps d’un festival. Babeth Fouquet et Jean-Luc Terrade me donnent les moyens de mettre en pratique quelques idées ; une quête attentive des ressources de l’acteur, un espace ouvert à larencontre d’un public. Un passage nécessaire par le centre de formation des techniciens du spectacle, améliore et confirme mes connaissances des différents métiers du théâtre. Le sud-ouest m’accueille de nouveau ; il s'agit d’avancer, de vivre. La jeune troupe de Michel Melki me propose une tournée d’été en régie ; un hommage à Molière , l’art de s’accommoder chaque soir d’un lieu nouveau. Puis le Théâtre National de la Colline me permet d’accéder au statut d’intermittent, de vivre sept saisons au cœur de la création contemporaine.

Machiniste le jour, élève le soir et spectateur la nuit, c’est une ventrée de sensations pour un plaisir sans cesse renouvelé. J’assiste, côtoie et sers nombre d’actrices et d’acteurs exceptionnels qui m’offrent une formation inégalable. Maria Casarès me conseille de rester dans le noir des coulisses au moins dix ans, me certifiant qu’il n’est pas de meilleure école d’acteur. D’autres postes à Marseille, à Toulouse, d’autres théâtres pour servir encore et encore d’autres acteurs talentueux…

Dix années ont passé et les rencontres avec R.Cantarella, C. Cohendy, L. Mayor, A. Gautré, J. Johanneau, D. Valadié, A. Cornu et V. Rouche, M. Hache ... m’ont guidé vers le plateau, m’ont offert de passer de l’ombre à la lumière. Je continue à oeuvrer dans l'univers du clown où je jubile.

Ma rencontre avec Pierre-Nicolas Despoisse-Chagot, jeune photographe et aspirant chef opérateur m'ouvre sur le monde de l'image et du cinéma et m'offre des perspectives nouvelles qui me mettent en joie, me donne à explorer avec curiosité, une nouvelle voie d'expression.